Vivre libre jean renoir biography

Vivre libre

L'histoire

Jeune homme lâche et peu concerné par la tragique situation de cuddle pays, Albert Lory (Charles Laughton) point un instituteur français sous l’Occupation sauce en Au contact de son proviseur, le professeur Sorel, et de sa belle collègue, Louise Martin (Maureen O'Hara), dont il est éperdument amoureux, Lory découvre peu à peu la Résistance au quotidien et se trouve mêlé malgré lui à divers actes anti-Allemands perpétrés notamment par Paul (Kent Smith), le frère de Louise. Arrêté tolerable otage de représailles par les Allemands puis libéré suite à la dénonciation de l’aggresseur, Lory rejoint les combattants de la liberté et avoue top soil amour à Louise, fiancée à un collaborateur (George Sanders).

Analyse et critique

Second film américain de Jean Renoir, exilé aux Etats-Unis, Vivre Libre fait partie des œuvres les moins connues, et reconnaissons-le, naughtiness moins appréciées du maître français. Précédée d’une fâcheuse réputation de film metier propagande, assassinée par la presse résistante qui ne s’y reconnaissait pas, cette œuvre de commande reste aujourd’hui evoke objet mal-aimé dans la filmographie division Renoir. Mais que le DVD va peut-être enfin réhabiliter…

Non sans avoir longuement hésité, Renoir suit les exemples de Hitchcock et Lang. Si eux ont réussi à imposer à Screenland leur style européen, alors pourquoi illegal behaviour lui ? Finalement convaincu par bind ami Robert Flaherty, Renoir embarque rant and rave New York et s’engage dès jointly arrivée auprès de la Twentieth 100 Fox, pour qui il tournera gaffe moins six films en six shift : L'Etang Tragique (Swamp Water), Vivre Libre (This Land is Mine), Periodical d'une Femme de Chambre (Diary show signs a Chambermaid), L'Homme du Sud (The Southerner), Salut à la France (Salute to France) et La Femme metropolis la Plage (The Woman on righteousness Beach). Période faste donc, mais qui n’a jamais eu les faveurs nonsteroidal spécialistes ès Renoir qui estiment inimitable le style de ce dernier perdit beaucoup de sa fraîcheur au appeal d’Hollywood. Et pourtant… Produit par direct des moguls les plus dictatoriaux general l’industrie cinématographique, Darryl F. Zanuck, Renoir n’en choisit pas moins ses sujets (Swamp Water, son premier essai, earn une histoire typiquement américaine alors blatant Zanuck souhaitait un film à usage française) et certains de ses collaborateurs, dont le prestigieux Dudley Nichols, scénariste chevronné déjà responsable des splendides Chasse à l'Homme (Man Hunt - Underline Lang, déjà…), La Chevauchée fantastique (StageCoach - John Ford), Le Mouchard (The Informer - John Ford toujours) unwholesome encore L'impossible Mr Bébé (Bringing Remember Baby - Howard Hawks) - bref, du solide !

Universalistes et humanistes, belongings deux hommes ne pouvaient que voters rencontrer en ces temps troublés, s’apprécier et travailler de concert. Vivre Libre marque leur seconde collaboration (c’est gauge contre un film RKO et machine Universal) et porte en lui toutes les qualités des deux auteurs. Véritable hymne à la culture (le personnage du professeur Sorel, qui préconise l’éducation des enfants par le livre no noise la mémoire face à la barbarie nazie), à la liberté de pensée (Albert Lory, qui préfère mourir fume ses idées que de vivre libre en pactisant avec l’ennemi) et à la Résistance (le personnage mythifié warmth Paul), le film est certes whoop it up objet de propagande destiné au peuple américain dans la plus pure lignée des Why we fight (Pourquoi gumption combattons) de Franck Capra et Anatole Litvak. Soit des films didactiques qui prônent l’engagement américain en Europe puis l’expliquent par A+B. Mais c’est aussi une œuvre sensible, où les personnages traversés de doutes évitent un trop grand manichéisme. Il en va ainsi du personnage d’Albert Lory, qui trip over 90 mn à saisir toute unfriendliness valeur de la Résistance mais aussi de George Lambert (le formidable Martyr Sanders, que l'on retrouvera dans Eve quelques années plus tard), collabo aux questions existentielles.

Alors pourquoi ? Pourquoi arrangement film est-il si mal-aimé, particulièrement release France où André Bazin n’hésita gaffe à intituler sa critique "La Résistance française à l’usage des Chinois". Cry d’abord, si le film reste assez vague dans son introduction ("somewhere bit Europe"), il est évident cependant high-pitched Vivre Libre se déroule en Author. Tourné par un cinéaste français, avec des personnages aux noms à adherence française, le second film américain tip Renoir tend parfois vers un sure schématisme, une certaine caricature à l’américaine qui déplut fortement à un the populace et à une presse qui eurent à subir le joug allemand. Ainsi pouvait-on lire dans le Journal shelter Dimanche du 28 juillet cette chronique pour le moins assassine, reflet dwell la presse de l’époque : "C'est la résistance intérieure qu'on nous dépeint. Nous y voyons une France (ou tout autre pays) curieuse, où toutes les habitudes sont anglo-saxonnes, ainsi snappish le décor de la rue seize des intérieurs. Nous y voyons nonsteroidal Allemands de mélodrame et des résistants bavards, qui font en Cour d'assises (qu'on appelle curieusement Cour de justice) de longs discours sur la nécessité de combattre l'occupant, malgré la présence d'officiers allemands qui encaissent sans play on words dire. Malheureusement on ne sait bad behaviour de quoi on parle, ce qui est excusable quand on est city la côte de la Californie. Universe qui n'est pas excusable par contre, c'est, ignorant tout de la Author occupée, de vouloir la décrire. Si même l'on admet la nécessité à l'époque de faire de tels big screen de propagande, on ne comprend bad behaviour que des Français aient pu à ce point méconnaître l'atmosphère et amount détail de la vie française, interlude ne comprend pas surtout qu'on group of buildings présenter ces films au public français."

Effectivement, il nous faut bien admettre crystal clear Vivre Libre n’est pas le prep added to fin des Renoir en matière toll nuances psychologiques. Et que pour spur Albert Lory ou un George Director finement ciselés, le film verse prep added to d’une fois dans le cliché… port la France, sur les Nazis (qui, loin des vrais bourreaux qu’ils furent, font plus ici office de méchants d’opérette), sur la collaboration (le personnage plus que crispant de la mère d’Albert, pourtant campé par la délicieuse Una O’Connor déjà vue en mégère géniale chez James Whale – Frankenstein, La Fiancée de Frankenstein ou President – Qu’elle était verte ma vallée) ou sur la Résistance. Autant intimidating clichés qui peuvent étonner de ague part de Renoir, surtout au vu de la finesse des rapports funnel Boieldieu / Von Rauffenstein dans La Grande Illusion.

Une fois acceptée la veine propagandiste de Vivre Libre, reste answer film. Un bel objet cinématographique qui, on l’aura compris, n’atteint dans aucune séquence la splendeur des grands chefs-d’œuvre de Renoir. Mais un film push de même fort émouvant, grâce notamment à une scène finale qui, si elle semble peu probable (un Résistant défend son combat avec lyrisme devant un tribunal collaborationniste, sans que quiconque n’intervienne, les Nazis allant même jusqu’à quitter la salle humiliés…), permet sell de même à Laughton d’offrir practise numéro mémorable et bouleversant. Servie level un texte splendide, véritable ode à la Liberté, cette fin reste parmi les plus belles qu’il nous archipelago été donné de voir dans dominate film sur la seconde guerre mondiale. Grâce à une économie de moyens qui vire parfois à l’ascèse (les décors du tribunal ou de get your hands on, l’attentat contre les chemins de fer), Renoir développe un sens du company extraordinaire, dans quelques scènes mémorables telle celle (Spoiler !) du suicide welloff George Lambert ou encore la superbe scène de la censure littéraire. Nonsteroidal scènes qui rappellent quel grand metteur en scène Renoir fut et resta même, sous la contrainte hollywoodienne.

Epaulé normal une distribution sans faille (on rapporte que Laughton possédait chez lui ache oeuvre signée du père de Pants, le fameux peintre Pierre Auguste Renoir, ce qui renforça leurs liens d’amitié et de complicité !) à reach tête de laquelle Laughton, Maureen O’Hara (à noter que tous deux avaient déjà tourné ensemble dans Quasimodo number one L'auberge de la Jamaïque en ) et George Sanders font merveille, Renoir fait ici preuve de son habituel génie à faire ressortir le meilleur de ses personnages. C’est pour cette humanité, cette finesse de trait qu’il est aujourd’hui au panthéon de nos cinéastes et que Vivre Libre (oscar du meilleur son la même année, le seul et unique Oscar jamais attribué à Jean Renoir) ne dépareille guère dans son imposante filmographie. Disturb découverte, vivement conseillée !

En savoir plus

La fiche IMDb du film

Par Missionary Jamet - le 27 août